s:2646:"%T Plantations monospécifiques d'espèces exotiques, déserts biologiques ou îlots de diversité floristique ? Exemple de situations biotiques et abiotiques contrastées au Nord-Kivu en République démocratique du Congo %A Kasekete, D.K. %A Kimbuluma, C.K. %A Bourland, N. %A Drouet, T. %A Makana, J.-R. %A Vasombolwa, K. %A Mate, J.-P. %X Si les plantations forestières font l’objet d’un intérêt croissant en Afrique centrale, leur sous-bois reste encore peu étudié. Afin d’évaluer le potentiel des plantations d’espèces exotiques à participer à la restauration du couvert végétal sur les terres anthropisées du Kivu (République démocratique du Congo), la diversité floristique du sous-bois a été caractérisée et comparée dans une sélection de plantations monospécifiques d’Eucalyptus saligna et de Grevillea robusta sur deux sites (Sake et Kirumba) aux conditions altitudinales et pédoclimatiques différentes. La variation de la composition floristique des relevés a ensuite été analysée suivant certains paramètres écologiques. Enfin, les espèces indicatrices des conditions altitudinales et pédoclimatiques de chaque site ont été identifiées. Les données récoltées en 2018 et en 2020 dans 12 plantations par la méthode de l’aire minimale ont révélé une forte hétérogénéité dans la composition floristique des sous-bois. Bien que dominés par des herbacés, ces sous-bois hébergeaient aussi certaines espèces ligneuses et lianescentes. La richesse spécifique ne différait pas significativement entre les sites ni entre les espèces d’arbres plantées. Cette richesse variait d’un relevé à l’autre suivant la latitude, le pH du sol et les concentrations en aluminium et magnésium biodisponibles. Treize espèces indicatrices des conditions altitudinales et pédoclimatiques des sites ont été repérées dont neuf pour Sake et quatre pour Kirumba. La répétition des inventaires avait accru l’effort d’échantillonnage même si l’aire minimale n’avait pas significativement changé sur deux ans. Cette étude a mis en relief la contribution des plantations d’espèces exotiques à la reconstitution du couvert végétal sur les sites potentiellement dégradés du Kivu et suggère des mesures de gestion adaptées aux propriétés physico-chimiques des sols. L’utilisation des espèces indicatrices des conditions pédoclimatiques des sites comme prédicteurs de productivité mérite d’être testée dans les plantations étudiées afin de vérifier si leur présence pourrait servir d’outil de sélection des stations à reboiser. ";