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Message du DG

CIFOR Highlights

History and Mission
of CIFOR

 

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Jeffrey A. Sayer, Director General

 

Message du Directeur Général

L‘année 1998 a été marquée par le cinquième anniversaire du CIFOR. De nombreux événements se sont produits depuis que S.E. Ali Alatas, Ministre des Affaires étrangères d’Indonésie, a signé le 15 mai 1993, lors de la première réunion du Conseil d’administration du CIFOR, le premier accord établissant l’Indonésie comme pays hôte. Nous avons construit notre Centre international près de Bogor, recruté 135 personnes dont 60 chercheurs venus de 25 pays, et notre budget annuel s’élève maintenant à plus de 11 millions de dollars EU, avec des activités de recherche dans 38 pays tropicaux en développement. La communauté scientifique internationale intéressée à la recherche forestière nous a apporté au cours de ces premières années un appui précieux. Le Gouvernement indonésien a fourni des contributions qui dépassaient nos espérances, notamment par la construction, achevée en 1998, d’un excellent complexe pour héberger le siège du CIFOR.

L’année 1998 a été à plusieurs égards riche d’événements pour le CIFOR. Elle a été marquée par une évolution profonde de la situation politique dans le pays hôte. En dépit des troubles qui ont conduit à la démission du Président Suharto, et des fréquentes manifestations plus tard dans l’année, le CIFOR a continué de fonctionner durant toute cette période. Des changements sont intervenus également à la tête du Ministère des Forêts d’Indonésie, avec le départ du Ministre Djamaludin et de nombreux membres de son équipe qui avaient apporté leur soutien à la création et au développement du CIFOR.

Ces changements au sein du gouvernement ont marqué le départ d’une ère de réformes politiques et économiques qui se poursuivent encore actuellement. La crise économique a d’importantes répercussions sur les ressources naturelles, et les chercheurs du CIFOR ont fait bénéficier le gouvernement indonésien de leurs analyses et de leurs avis pour élaborer une nouvelle législation et de nouvelles dispositions institutionnelles en vue de la gestion des forêts du pays. La question fondamentale est d’établir un compromis entre la nécessité de réformes radicales et le difficile cheminement vers des arrangements institutionnels qui répondent aux espérances de chacun.

En 1998, le CIFOR a subi son premier examen externe et contrôle de gestion, dont les conclusions ont été très favorables. L’équipe de contrôleurs a déclaré que "le CIFOR est en très bonne position pour faire face à ses tâches futures et mettre à profit toutes les possibilités qui s’offriront pour conttribuer à la lutte contre la pauvreté, à la sécurité alimentaire, et à la protection et l’amélioration de l’environnement". Les recommandations issues de cet examen auront certainement des conséquences pour notre développement et notre orientation futurs. Un pas important dans cette direction est le regroupement des grands axes de recherche du CIFOR, dont le nombre passe de dix à six: politiques et forêts, aménagement forestier, conservation de la biodiversité, reboisement, produits forestiers et populations locales, cogestion adaptative des forêts.

Plusieurs des membres fondateurs du Conseil d’administration et de l’état-major du CIFOR nous ont quittés durant cette année, et nous avons eu la chance de pouvoir nous assurer les services d’autres excellents chercheurs et praticiens forestiers au sein du Conseil et du personnel du Centre. Nos équipes ont été ranimées et renforcées, et sont maintenant plus diversifiées.

En 1998, le CIFOR a également renforcé ses bureaux régionaux au sein d’organisations partenaires au Zimbabwe et au Brésil. En 1999, un plus grand nombre de chercheurs y seront affectés conformément à la volonté du CIFOR de travailler plus efficacement avec ses partenaires de recherche, et là où ces chercheurs seront en contact direct avec les problèmes des populations qui dépendent de la forêt.

En 1998 également, un examen du GCRAI a été effectué par un comité indépendant conduit par Maurice Strong. Ce comité a recommandé que le GCRAI concentre davantage son attention sur les questions d’environnement et de ressources naturelles, et que les autres centres prennent exemple sur les méthodes de travail du CIFOR, fondées sur la collaboration et la décentralisation, et sur l’ouverture à tous.

Le Forum intergouvernemental sur les forêts (FIF) reste axé sur une approche scientifique des problèmes forestiers, et constitue une excellente vitrine pour les réalisations du CIFOR, qui a largement contribué à un certain nombre d’études à l’appui des actions du FIF.

Nous voici donc au seuil de notre deuxième quinquennat, et proches du troisième millénaire, et nous abordons l’un et l’autre avec confiance et enthousiasme. Nous avons de superbes installations, une équipe de chercheurs forte et diverse, et un réseau efficace de partenaires à travers les tropiques. Mais par-dessus tout, il existe dans de nombreux pays tropicaux en développement un environnement politique et social qui est réceptif aux nouvelles approches de la gestion des forêts dont les chercheurs du CIFOR ont démontré la nécessité.

Jeffrey A. Sayer