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CIFOR Highlights

History and Mission
of CIFOR

 

Les Événements Marquants En 1998

 


 

Le CIFOR a célébré en mai 1998 le cinquième anniversaire de sa fondation. Il est aujourd’hui bien installé dans son complexe de Bogor, généreusement fourni par le Gouvernement indonésien et qui héberge une quarantaine de chercheurs internationaux et plus de 70 cadres et employés nationaux.  

 

Un ouvrage qui secoue les idées reçues, intitulé Modèles économiques du déboisement dans les tropiques: essai de synthèse, a suscité un large intérêt en raison de ses conclusions qui appellent à remettre en question de nombreux résultats et méthodologies employées dans plus de 150 modèles économiques de déboisement. Les auteurs préviennent que les conclusions doivent en être considérées avec un certain scepticisme, en raison de la qualité médiocre des données et des faiblesses méthodologiques, et ils recommandent d’adopter de nouvelles approches dans les études de cette nature.

Le CIFOR a contribué à la mise sur pied du programme mondial de recherche forestière, à l’occasion d’une consultation internationale qui s’est tenue en Autriche, et où un comité d’experts a proposé des initiatives visant à améliorer la coordination en matière de science et d’information forestières. Cette rencontre, désignée sous le sigle d’ICRIS, constituait une réunion intersessions du Forum intergouvernemental sur les forêts (FIF), et était organisée conjointement par les gouvernements autrichien et indonésien.

 

Le CIFOR a été soumis à son premier examen externe de programme et de gestion, tel que prescrit par le GCRAI. Les huit membres de la commission d’examen ont loué le CIFOR pour les progrès accomplis dans tous les aspects de son travail, et ont noté que le centre a d’ores et déjà acquis une réputation enviable en tant que source d’information scientifique faisant autorité.
Le nouveau Ministre indonésien des Forêts et des Plantations arboricoles, S.E. Muslimin Nasution, est entré au Conseil d’administration du CIFOR au titre de représentant du gouvernement. Il a rendu visite au CIFOR pour une réunion d’orientation sur les grands problèmes de la recherche forestière tropicale, et a d’autre part pris la parole lors d’une réunion innternationale au CIFOR sur "les forêts et les populations", qui a fait ressortir l’importance d’une participation locale à la gestion des forêts.

 

Une étude appuyée par le CIFOR sur la Dynamique du secteur du bambou en Chine a été considérée en vue de l’attribution du Prix du Président du GCRAI pour la Recherche coopérative. Cette étude, menée en collaboration avec d’importantes institutions de recherche de Chine, contredit l’image classique de "bois d’oeuvre du pauvre" dont on affuble le bambou, et révèle au contraire que c’est un instrument prometteur de développement rural, de création de revenus et de restauration des terres dégradées.
Le CIFOR a publié un ouvrage intitulé Les diptérocarpacées: Taxonomie, écologie et sylviculture, qui fait le point sur l’un des groupes d’essences forestières les plus connus et les plus importants commercialement. Cet ouvrage, qui rassemble des contributions de 13 spécialistes internationalement reconnus, présente les résultats de recherches s’étendant sur les 150 dernières années.  

S’appuyant en partie sur un projet de recherche à Madagascar, le CIFOR a lancé une nouvelle initiative de programme basée sur le concept nouveau de Cogestion adaptative. Elle a été approuvée à la fin de l’année par le Conseil d’administration, et elle combinera des projets existants du CIFOR pour élaborer des critères et indicateurs et pour améliorer les conditions de vie des populations forestières. Le travail effectué à Madagascar, qui se rattache à des études plus larges visant à renforcer le contrôle des forêts par les communautés, fournit un cadre pour la conception de plans d’aménagement des ressources naturelles plus souples, incorporant de nouveaux instruments tels que la cartographie participative.

Les travaux préparatoires ont été réalisés en vue d’un vaste ensemble d’activités de recherche dans la Forêt de recherche de Bulungan au Kalimantan oriental, que le gouvernement indonésien a désigné comme site d’expérimentation des techniques d’aménagement forestier rationnel. Un nouveau directeur a été nommé à la tête du projet, et à la fin de l’année on comptait une trentaine de chercheurs et assistants de recherche présents sur le terrain à Bulungan. Le CIFOR et plusieurs partenaires de recherche ont rédigé des directives concernant les expériences d’exploitation forestière à faible impact devant être mises en route sur le site.

 

 

Une monographie publiée par le CIFOR, Revenus de la forêt, fournit des expériences intéressantes pour les défenseurs de la nature, les ONG, les experts du développement et autres qui considèrent les produits forestiers autres que le bois comme un instrument important pour améliorer les conditionns de vie des populations rurales. Citant des études de cas, les auteurs exposent les avantages et les faiblesses relatifs de diverses méthodes qui ont été employées pour promouvoir la mise en valeur de ces produits. Ils démontrent que, contrairement aux idées généralement admises, le développement des produits forestiers autres que le bois n’est pas nécessairement une garantie de conservation et de bénéfices économiques.

Un forum public sur "Les forêts pour la prochaine génération" s’est tenu en avril à l’Université des Nations Unies à Tokyo, en conjonction avec une assemblée du Conseil d’administration du CIFOR. Plus de 200 personnes ont assisté à ce forum, qui avait pour objet de mieux faire connaître à des personnalités éminentes du Japon l’importance des activités d’assistance technique internationale du Japon en matière de recherche agricole et forestière. Le Gouvernement du Japon est le plus important bailleur de fonds du CIFOR.  

En collaboration avec des chercheurs d’Afrique orientale, centrale et australe, le CIFOR a lancé un projet de quatre ans, financé par la Commission européenne, visant à contribuer à la préservation des vastes forêts de miombo du sud du continent. Près de 40 millions de personnes en tirent des aliments, du combustible et autres ressources pour satisfaire leurs besoins journaliers, et des efforts concertés sont en cours pour élaborer un plan d’ensemble d’aménagement de ces forêts claires.

Le CIFOR a acquis une notoriété considérable parmi les médias en tant que source d’information scientifique indépendante, du fait de dizaines d’interventions de ses chercheurs dans des interviews dans la presse, la radio et la télévision à travers le monde à propos de la crise économique en Indonésie et des feux de forêts qui ont sévi en 1997 et 1998 dans le Sud-Est asiatique. Le CIFOR continue de publier une information régulièrement remise à jour sur ces sujets sur son site Internet.  

De nouvelles conclusions tirées des recherches menées par le CIFOR dans divers pays d’Amérique Latine nous amènent à réviser nos idées générales sur les forêts secondaires, qui proviennnent de la régénération de forêts naturelles qui ont été défrichées. Ces études montrent que les forêts secondaires sont susceptibles de fournir une grande partie des produits que les ménages ruraux tirent traditionnellement des forêts primaires, tout en procurant également des bénéfices écologiques. Cela indique la nécessité d’incitations pour valoriser les forêts secondaires aux yeux des agriculteurs, ce qui aidera à combattre la destruction de la forêt primaire en vue de l’agriculture et autres usages.

Des experts forestiers et spécialistes de la biodiversité de 20 pays se sont réunis en décembre au Nord Sumatra (Indonésie) à l’invitation du CIFOR et de l’Unesco pour discuter des moyens d’étendre la Convention pour la protection du patrimoine mondial en tant qu’instrument pour préserver la biodiversité des forêts tropicales. Ils ont formulé des recommandations, et proposé une liste de nouveaux sites à considérer en vue de leur désignation comme Sites du patrimoine mondial.

 

 

Dans le cadre de sa stratégie visant à en faire un "centre sans murs", le CIFOR a installé des bureaux régionaux à Belém (Brésil) et à Harare (Zimbabwe). Cette présence, et les grandes actions du CIFOR sur le terrain au Costa Rica, au Cameroun, au Gabon et ailleurs, renforcent la collaboration du CIFOR avec des partenaires institutionnels à travers le monde.

Le projet pilote du CIFOR pour l’élaboration de "critères et indicateurs" (C&I) en vue de guider l’aménagement forestier est parvenu à la fin de sa première phase de quatre ans. Un résultat important est la mise au point d’un ensemble d’outils sociologiques – notamment un modèle générique, un CD-ROM et des manuels point par point – pouvant être utilisés pour élaborer des critères et indicateurs de la gestion forestière adaptés à des situations diverses Dans le cadre des réactions internationales aux feux de forêts dévastateurs qui sévissent périodiquement dans le Sud-Est asiatique, le CIFOR a lancé en collaboration avec le Département d’Etat des Etats-Unis et l’Agence spatiale européenne un projet destiné à recueillir le type d’information nécessaire pour mieux appréhender les causes des feux et imaginer des remèdes efficaces. Les chercheurs du CIFOR ont d’autre part apporté le concours de leur expérience dans de nombreuses discussions sur les feux de forêt et dans l’élaboration d’initiatives pour traiter ce problème.
 

Toutes les publications du CIFOR depuis ses débuts ont été rassemblées pour la première fois sur un CD-ROM, qui est disponible gratuitement. Cette importante nouvelle source d’information comprend une liste de référence de documents et d’articles écrits par des membres du CIFOR et leurs collaborateurs, publiés dans des revues et des ouvrages extérieurs.

 

 

Le CIFOR a organisé avec l’Académie internationale de l’environnement à Genève un débat d’orientation générale pour traiter certaines des difficiles questions que pose l’application des "Principes de Kyoto" aux forêts. Dans le même ordre d’idées, le CIFOR a présenté un exposé lors d’une réunion du Comité intergouvernemental sur le changement climatique qui s’est tenue plus tard dans l’année, et les chercheurs du CIFOR ont travaillé à l’élaboration d’une nouvelle initiative de recherche qui étudiera la question de la négociation de services de "stockage du carbone", et la manière dont elle pourrait contribuer à la conservation des forêts.