Stratégie de développement du commerce sous régional des produits forestiers non ligneux alimentaires de l'Afrique centrale

Initié depuis la période précoloniale, le commerce sous régional des aliments traditionnels de l’Afrique centrale en général et celui des produits forestiers non ligneux (PFNL) alimentaires en particulier concerne des produits dits principaux et des produits secondaires (cas de la kola). Les premiers sont représentés par l’andok ou odika (Irvingia gabonensis) échangés entre le Cameroun et deux de ses voisins du Sud (le Gabon et la Guinée Equatoriale), le safou (Dacryodes edulis) échangé entre le Cameroun et ses trois voisins du Sud (Congo, Gabon et Guinée Equatoriale) et l’okok ou le fumbua (Gnetum africanum). Selon le poste de police phytosanitaire de l’aéroport de Maya Maya, les importations du safou camerounais par les importateurs Brazzavillois sont passées de 21 tonnes en 1993 à 38 tonnes en 2005. En pleine croissance, ce commerce devrait continuer à se développer dans les prochaines années grâce à de nombreux facteurs, comme : l’urbanisation, la croissance démographique, l’intégration sous régionale, l’application des textes de la CEMAC sur la libre circulation des biens et des hommes et les perspectives de construction des routes sous régionales. Cette communication présente la stratégie dite DESMADIF (développement simultané des marchés des acteurs directs impliqués dans les filières) imaginée par l’ICRAF, pour développer le commerce des aliments traditionnels de l’Afrique centrale en général et ceux des PFNL alimentaires en particulier tant au niveau national, sous régional et international. Souhaitée par les producteurs et leurs clients actuels, cette stratégie considère le petit producteur comme le principal bénéficiaire et le secteur privé, tant informel que formel travaillant avec les paysans depuis plusieurs années, comme la clé du développement du commerce des aliments traditionnels en Afrique centrale. Cette importance du secteur privé tient au fait qu’il joue depuis plusieurs années un rôle de premier plan dans le maintien des revenus actuels des paysans. Ainsi la stratégie DESMADIF peut être considérés comme un des outils à utiliser pour la réduction de la pauvreté et l’amélioration des revenus dans un environnement écologique favorable en Afrique centrale en conciliant principalement la domestication, l’agroforesterie et le marketing

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