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[Problèmes Mondiaux
et Impact International
]

 

Convention Pour La Protection Du Patrimoine Mondial Et Conservation De La Biodiversité


 

Lors D’une Importante Réunion D’orientation qui s’est Tenue en décembre, les chercheurs du CIFOR ont rencontré des experts forestiers, spécialistes de la conservation et fonctionnaires de 20 pays pour discuter de la manière dont la Convention sur la protection du patrimoine mondial pourrait être utilisée comme instrument pour aider à la protection des forêts tropicales riches en biodiversité. Cette rencontre, qui s’est déroulée à Berastagi (Nord Sumatra), était co-organisée par le CIFOR, l’Unesco et le Gouvernement indonésien.

Parmi les conclusions de ces discussions, les participants ont dressé une liste préliminaire de forêts tropicales jugées dignes de considération pour être inscrites sur la Liste du patrimoine mondial. Ils ont également demandé instamment au Comité du patrimoine mondial de considérer un certain nombre de questions relatives à la protection des forêts tropicales, telles que les conflits inhérents entre stratégies traditionnelles de conservation qui tendent à exclure la population de certaines zones, et les attitudes nouvelles qui cherchent à concilier besoins humains et objectifs écologiques.

La Liste du patrimoine mondial est tenue par l’Unesco depuis 1972. Elle s’appuie sur la Convention pour la protection du patrimoine mondial, culturel et naturel, qui a été ratifiée par 160 pays. Elle désigne des sites dans le monde entier qui sont exceptionnels par leur valeur culturelle, leur beauté naturelle unique, ou leur importance écologique. Une assistance financière et un appui à la gestion sont fournis aux pays concernés pour les aider à maintenir l’intégrité des sites inscrits au Patrimoine mondial.

A ce jour, 33 sites de forêt tropicale – couvrant plus de 26 millions d’hectares – ont été inscrits sur la Liste du patrimoine mondial. Le programme joue par conséquent d’ores et déjà un rôle capital pour la conservation d’une large proportion de la biodiversité mondiale. Mais les participants du "Dialogue de Berastagi" ont noté que de nombreuses forêts qui possèdent une biodiversité largement reconnue ne bénéficient pas d’une protection au titre du Patrimoine mondial, et ils ont demandé instamment que le réseau soit étendu pour inclure ces zones importantes avant que leurs trésors biologiques ne soient perdus. Une étude sur ce sujet a conclu, par exemple, que dans toute l’Asie, qui possède certains des plus grands massifs subsistants de forêt ombrophile, seuls quatre sites forestiers ont reçu le statut de Patrimoine mondial.

Le groupe s’est engagé à faire de la sauvegarde de la riche variété d’espèces et d’écosystèmes présents dans les forêts tropicales inscrites au Patrimoine mondial une priorité absolue dans les efforts internationaux de conservation. Les participants ont également appelé les gouvernements et organismes internationaux à fournir davantage de financement et autres ressources nécessaires pour appuyer une meilleure gestion des sites existants de forêt tropicale et pour élargir la liste en inscrivant de nouveaux sites candidats, notamment dans des régions du monde actuellement sous-représentées.