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Le commerce du mukula (bois de rose) entre la Chine et la Zambie

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Messages clés

  • Malgré l’existence de réglementations claires régissant le secteur forestier en Zambie, une filière particulière s’est développée ces dernières années autour des bois précieux, qui sont vendus principalement sur le marché chinois sous le nom générique de « bois de rose » et connus en Zambie sous l’appellation « mukula ».
  • Le gouvernement zambien est intervenu dans la filière avec un cycle d’interdictions d’exportation, de production et de transport du bois, qui ne durent jamais longtemps et qui sont d’une valeur juridique ambiguë, ce qui crée un cadre juridique confus voire conflictuel. Cela a permis aux élites politiques et financières zambiennes de maintenir leur pouvoir sur le commerce du mukula et de l’utiliser comme source directe et privée de revenus. Cependant, cela a également découragé les investisseurs de se lancer dans le commerce lié à la gestion durable de bois.
  • Le commerce du mukula fournit aux membres des communautés rurales et aux bûcherons des bénéfices non négligeables en termes de revenus et d’opportunités commerciales, même s’ils sont essentiellement de courte durée, avec une baisse de rendement et une diminution des stocks au fils des années et les risques de criminalisation et de poursuites.
  • La filière présente plusieurs impacts environnementaux potentiellement néfastes. Des études plus poussées sont nécessaires sur le genre Pterocarpus afin de clarifier les caractéristiques botaniques de ce que l’on regroupe sous l’appellation « mukula » et afin de déterminer les impacts plus larges sur le fragile écosystème du miombo.
  • À court terme, l’une des solutions possibles est de faire figurer les espèces concernées à la Convention sur le commerce international des espèces de faune et de flore sauvages menacées (CITES en anglais).
  • À plus long terme, des solutions supranationales plus intégrées sont requises de manière urgente. Les lois nationales existantes sont des instruments insuffisants pour brider les modèles économiques qui florissent. Ces derniers ne sont pas liés a une zone géographique determinée et sont très gourmands en termes de capitaux. Le gouvernement zambien doit monter au créneau et protéger les forêts zambiennes tout comme les moyens d’existence des populations sur le long terme, en testant et en mettant en œuvre les mesures innovantes incluses dans la loi sur les forêts de 2015, avec notamment une gestion forestière communautaire, publique et privée.

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DOI:
https://doi.org/10.17528/cifor/006971
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