Améliorer laccès à
linformation dans le cyberespace
En 2000, le CIFOR a continué
daméliorer la diffusion et laccès à ses ressources dinformation tant
au plan interne quà lextérieur. Le contenu du site Web du centre sest
considérablement accru, et ce site est devenu un support important pour une diffusion
rapide et efficace de linformation.
Les membres du Groupe des
Services dinformation du CIFOR ont mis en place des sites Web à lappui des
colloques et des initiatives du CIFOR sur laménagement intégré des ressources
naturelles, la gestion des ressources génétiques dans les écosystèmes, le financement
de laménagement forestier et autres actions forestières, et le Mécanisme de
développement propre du Protocole de Kyoto. Ces sites ont non seulement
fourni une information sur les colloques, mais ont également offert un espace de
travail pour transmettre et examiner des documents de conférence, discuter de
problèmes et obtenir des documents de fond. Les sites Web continuent de servir de dépôt
dinformation et de tribune pour les débats en cours.
IntraCIFOR
lintranet du centre, créé en 1999 est maintenant devenu la principale voie
déchange dinformation à travers toute linstitution. Chaque programme
et chaque département entretiennent maintenant leurs propres pages Web, qui sont mises à
jour régulièrement. Linformation disponible est très vaste ; elle va de profils
de personnel et dun calendrier des événements à des services dappui tels
que prospection de recherches, analyses de publications et rapports financiers.
Une stratégie de gestion de la
connaissance
En tant quorganisation
mondiale de recherche travaillant en collaboration avec de nombreux partenaires, le CIFOR
considère le partage de la connaissance comme important. Jusquà présent,
toutefois, le personnel et la direction ont peu de notion des principes et des pratiques
afférents.
Avec un appui du Programme du
GCRAI sur le changement structurel, le CIFOR a commencé en 2000 à étudier le rôle de
la gestion de la connaissance en relation avec laccomplissement de la mission du
centre, en tant que fondement pour élaborer une stratégie en vue daméliorer le
flux de connaissance du centre. Des exercices ont été conçus pour établir une
compréhension commune de la gestion de la connaissance, déterminer les étapes
essentielles nécessaires pour lappliquer efficacement et dégager une vision de la
manière dont elle doit fonctionner, fondée sur les valeurs dorganisation que le
CIFOR entend exprimer (telles quexcellence, multidisciplinarité, collaboration,
sensibilité culturelle, engagement à produire un impact).
Lélaboration dune
stratégie amènera à examiner les opérations en cours pour déterminer quels
changements sont nécessaires dans trois grands domaines : processus et systèmes, contenu
de linformation et de la connaissance, population et culture.
Les efforts réalisés à ce
jour ont fourni un certain nombre de leçons qui pourraient être utiles pour
dautres organisations intéressées à améliorer leur gestion de la connaissance :
·
La gestion de la connaissance
est complexe, parce quelle soccupe de la manière dont lorganisation
entière et son personnel et non pas seulement un programme ou une division donnés
gèrent et transmettent linformation.
·
Acquérir une bonne
compréhension de la différence entre connaissance et
information, ensuite aborder la gestion de la connaissance en conséquence,
est un processus qui prend un certain temps.
·
La gestion de la connaissance
va au delà de questions de gestion de la technologie ou de linformation, comme le
démontre linclusion de discussions sur la gestion de la recherche, la constitution
déquipes, les communautés de pratique et la culture
dorganisation.
·
La notion de partage de
la connaissance est plus facile à comprendre que celle de gestion de la
connaissance.
Accroissement de la couverture médiatique
et sensibilisation du public
Faisant appel aux services de
plusieurs consultants, le CIFOR a en 2000 sensiblement élargi la couverture médiatique
internationale et nationale de ses activités. Des notes dinformation et des
articles de fond ont paru sur plusieurs importants supports médiatiques, dont certains
concernant des réunions internationales sur des questions forestières et
environnementales. Dautre part, lUnité de communication a renforcé ses
relations avec The Jakarta Post, important
journal de langue anglaise, afin de toucher les dirigeants indonésiens et les
représentants dONG internationales et de la communauté des donateurs en
Indonésie. Cet effort a amené à une couverture accrue par ce journal du travail du
CIFOR durant toute lannée.
Parmi les articles publiés en
2000 on note un long article paru en novembre dans le Financial Times (Royaume-Uni), en rapport avec des
réunions internationales sur le Mécanisme de développement propre du Protocole de
Kyoto. Intitulé The Carbon Trappers (Les piégeurs de carbone),
cet article du consultant Charlie Pye-Smith examine les avantages et les inconvénients de
linclusion de projets forestiers dans le Mécanisme de développement propre, qui a
été un important sujet de discussion à la Conférence de La Haye sur le changement
climatique. Des commentaires de Kenneth MacDicken et Joyotee Smith, du CIFOR, sont
présentés dans cet article et dans un reportage sur la rétention du carbone produit par
le programme One Planet de BBC World Service. Pye-Smith a également produit
pour BBC World Service un programme Omnibus de 30 minutes sur les feux de
forêt en Indonésie, à partir dune tournée à travers Sumatra avec Grahame
Applegate. Un article sur le même sujet a été publié dans The Jakarta Post.
En décembre, une information
publiée par le service de nouvelles financières Bloomberg et une nouvelle diffusée par
le CIFOR ont éveillé un large intérêt pour le rapport approfondi de Chris Barr sur les
industries de pâte et papier dIndonésie. Le CIFOR a reçu plus de 400 demandes
pour ce document, qui est posté sur le site Web du centre pour un accès aisé.
En février 2001, International Herald Tribune a publié dans sa
section Opinion un article de Jeffrey Sayer, Directeur général du CIFOR, intitulé
Get the Forest People on Your Side (Mettez les populations forestières
de votre côté). Il y décrit ses conversations avec des villageois de la partie
indonésienne de Bornéo, au cours desquelles ils expliquaient comment ils utilisent et
apprécient les forêts qui les entourent. Larticle se conclut sur un appel aux
dirigeants de ce monde pour quils se souviennent des besoins des populations
forestières lorsquils élaborent des programmes internationaux sur les forêts et
la conservation.
Parmi les autres actions de
sensibilisation menées durant lannée, le CIFOR a organisé une réunion satellite
lors du Congrès mondial de lIUFRO à Kuala Lumpur (Malaisie). Durant cet
événement, le CIFOR a décerné une récompense à Mariliza Tiscay-Ruscoe, de
lUniversité des Philippines à Los Baños. Sa thèse de troisième cycle en
sciences forestières avait été sélectionnée comme la meilleure par un jury de
chercheurs du CIFOR, qui a jugé les candidats dun nouveau concours pour étudiants,
parrainé par lAssociation des étudiants forestiers de lANASE.
Un large éventail de publications
maintenant sur un seul CD-ROM
Le CIFOR a publié et diffusé
en 2000 une large gamme de publications, destinées à des publics différents : 10
monogaphies et 7 publications occasionnelles, 3 numéros du bulletin dinformation de
12 pages du CIFOR, CIFOR News, chacun en
langue anglaise, française et espagnole ; le Rapport annuel du centre ; Résumés de recherche (Research Abstracts), également en anglais,
français et espagnol ; plusieurs documents dorientation ; un certain nombre
daffiches et dépliants ; un calendrier de bureau : Publications extérieures du
personnel du CIFOR en 2000, comprenant plus de 75 articles de revues, ouvrages et
chapitres douvrages [voir Annexes].
Une publication spéciale en
2000 la première du genre pour le CIFOR est un recueil de 48 pages de
photographies artistiques en noir et blanc de populations Penan vivant dans les forêts de
la partie indonésienne de Bornéo, où le CIFOR mène des recherches actives. Ces
photographies ont été prises par le photographe français Christophe Kuhn au cours d'un
séjour de deux mois (voir page 46). Cet ouvrage est publié par le CIFOR avec l'appui
financier de l'Institut de recherches pour
le développement (IRD).
Le CIFOR a également édité
une version mise à jour de son CD-ROM contenant toutes les publications du centre de 1993
à 2000. Il contient le texte intégral des publications ainsi que des extraits et des
résumés de tous les documents publiés à lextérieur par le personnel du CIFOR au
cours de ces sept années. Les documents in extenso sont présentés en PDF (Portable
Document Format Format de document compatible), qui permet aux utilisateurs de lire
et dimprimer un document sous sa présentation originale. Le CD-ROM comporte
dautre part une fonction de recherche facile à utiliser.
En 2000, une préoccupation accrue
dimpact
Dans tout effort de recherche,
la question fondamentale qui se pose est celle-ci : Quelle différence cela fait-il ?
Comment les conclusions de la recherche amélioreront-elles les conditions de vie ou
accroîtront-elles notre capacité de résoudre un problème donné ? Pour le CIFOR,
comme pour les institutions partenaires du GCRAI, la question de l'évaluation d'impact
est importante pour assurer que le centre remplit bien sa mission.
Dans le passé, un important
sujet dattention était de reconnaître des voies dimpact
cest-à-dire de reconnaître les besoins et les capacités des bénéficiaires
ciblés, et de concevoir des projets de recherche dune manière telle, quils
doivent conduire aux changements voulus sur le terrain. En 2000, cependant, un autre
élément important de lévaluation dimpact a occupé le devant de la scène :
la fixation de priorités. Aidé par un séminaire de simulation en avril, le
CIFOR a travaillé à la définition de meilleures méthodes internes pour déterminer des
priorités dans des domaines stratégiques de recherche et analyser des
portefeuilles de recherche au niveau du projet.
La technique
d"analyse de portefeuille" comporte une mesure de notation et pondération
de cinq critères clefs [voir tableau], suivie par une discussion serrée des facteurs,
dans un projet donné, qui présentent une forte variation dans leur notation. La
méthode est particulièrement intéressante lorsquelle est combinée au calcul du
coût intégral de la recherche, déclare Michael Spilsbury, chercheur chargé de
lévaluation dimpact au CIFOR. Les responsables de recherches peuvent
employer cette approche comme instrument pour analyser lensemble du portefeuille
dinvestissements de recherche, afin de ne pas éliminer unilatéralement des projets
ayant un faible impact potentiel.
Les résultats de ce travail et
dautres au CIFOR sur lévaluation de la recherche et lappréciation de
son impact ont été présentés en mai à un public international, lors dun
colloque organisé par le Comité permanent sur lévaluation dimpact du GCRAI,
qui sest tenu au siège de la FAO à Rome.
Critères clefs pour
l"Analyse de portefeuille"
Aspects stratégiques
1. Conformité avec
lorientation stratégique
2. Contribution à dautres
projets du CIFOR
3. Renforcement de la capacité
de recherche du CIFOR
Potentiel dimpact (en rapport avec
les objectifs du CIFOR daméliorer les conditions de vie des populations rurales)
4. Population concernée et
contribution à ses moyens dexistence
5. Importance de limpact
sur lenvironnement
6. Renforcement de la capacité
de recherche
Contexte dintervention
7. Obstacles et incitations,
depuis ladoption jusquaux résultats (gouvernement et industrie)
8. Actions requises pour faire
connaître et adopter les résultats de la recherche, et cheminement plus ou moins direct
de limpact, des utilisateurs aux bénéficiaires
9. Capacité et volonté
dutiliser, adapter et diffuser les résultats et les processus de la recherche
Potentiel scientifique
10. Temps nécessaire
pour produire et diffuser les résultats
11. Fécondité des
divers domaines de la recherche
12. Probabilité de
succès technique
Capacité de recherche
13. Viabilité
financière
14. Qualité et
étendue des compétences disponibles, masse critique deffort
15. Qualité de
linfrastructure institutionnelle, des systèmes et du personnel dappui
16. Climat existant
pour la créativité et linnovation
|